Le Thuja plicata Can-Can est une forme compacte inattendue du Thuya géant de Californie. Il forme un cône très régulier d’un beau vert sombre, qui s’éclaire de pointes blanches lorsque les jeunes pousses apparaissent. Bien rustique, ne craignant que les conditions arides, ce conifère très adaptable s’ajuste à la plupart des sols. Il convient bien aux petits jardins, planté en isolé, en rocaille ou associé à d’autres conifères nains. Ne demandant aucun autre entretien si ce n’est quelques arrosages en été, ce Thuja est une plante idéale pour débuter au jardin.
Le Thuja plicata, également appelé Thuya géant ou encore Cèdre de l’Ouest, est parfois appelé Western Redcedar ou encore Thuya de Lobb. C’est un conifère persistant de la famille des Cupressacées originaire du nord-ouest de l’Amérique du Nord, plus particulièrement du nord de la Californie. Dans son environnement naturel, ce géant culmine à 50 ou 60 m de hauteur, et peut développer un tronc d’un diamètre de 3 m, lorsqu’il atteint vers 700 ans le terme de son existence. Il est depuis longtemps exploité pour son bois tendre et durable, que l’on connait en Europe sous l’appellation de ‘Red cedar’. Ce conifère règne dans l’épaisseur des forêts luxuriantes, mais il descend aussi sur les rives des cours d’eau ou colonise les forêts marécageuses. C’est une essence adaptée à l’ombre, même épaisse et amateur d’humidité. Les formes naines et réduites sont plus économes en eau.
La variété ‘Can-Can’, parfaitement originale, s’en distingue par sa taille réduite et son port bien conique, avec une cime portée par un tronc unique. Sa croissance est lente, de sorte qu‘il atteindra à maturité (après 20 ans environ) 2.50 m de hauteur pour 1.50 m d’envergure. Arrivé à cette taille, sa croissance s’arrête, ce qui en fait une plante de haie de faible entretien… à condition d’être patient, étant donné la lenteur de sa croissance ! Ses feuilles persistantes sont d’un vert sombre sur la face supérieure, plus claires, voire blanches en face inférieure. Le feuillage bien dense s’articule autour de ramules constituées de petites feuilles en écailles imbriquées. Lorsque les jeunes pousses s’allongent, leur extrémité a une teinte blanche qui se détache bien sur la masse sombre du feuillage, lui conférant un aspect plus décoratif qu’à l’accoutumée. La floraison insignifiante a lieu en mars et donne en été de petits cônes bruns qui arrivent à maturité en août. Son écorce brun-rouge est parcourue de fissures. Ce conifère de petit format est bien rustique (jusqu’à -25 °C). Peu sensible aux insectes ou maladies, il ne demande aucun autre entretien et se passe de taille du fait de sa forme parfaite.
Le Thuya ‘Can-Can’ n’est probablement pas le plus beau des conifères compacts, mais sa facilité de culture et son bel aspect tout au long de l’année méritent de lui accorder une place dans un massif, ou même en isolé dans un petit jardin. Il sera aussi bien à sa place dans une rocaille, à condition que le sol n’y soit pas aride. Son port très graphique en fait une bonne plante pour les jardins contemporains qui valorisent les formes typées. Il sera bien accompagné d’autres conifères colorés ou à port sortant de l’ordinaire, comme le Chamaecyparis pisifera Boulevard, un conifère miniature à croissance lente de même taille que lui, et dont tant l’aspect irrégulier et ébouriffé que la couleur bleu-gris se teintant de pourpre en hiver se démarqueront de l’aspect conique bien vert de notre petit Thuya. L’Abies koreana Silberlocke avec son port pyramidal et ses curieuses aiguilles bien recourbées ou le Picea pungens Glauca Globosa avec son extraordinaire livrée bleue et son aspect de gros coussin irrégulier seront aussi de bon voisinage…
Le Thuya est certainement le plus populaire des conifères de nos jardins malgré son origine lointaine nord-américaine ou chinoise. Sa croissance rapide, son peu d’exigence en ont fait un candidat idéal pour créer des haies opaques, faciles à tailler avec quelques défauts cependant. La haie de Thuya plicata Atrovirens est devenue si commune au sein des lotissements que les maladies s’y propagent parfois à grande vitesse. Leur grande vigueur en terrain frais oblige parfois à réaliser 2 à 3 tailles par an pour maintenir la haie à 2 m de hauteur.
Avec la perte de biodiversité que l’on subit, la tendance est plutôt à varier les essences de haie et à utiliser des arbustes feuillus persistants et caducs, mellifères ou produisant des baies pour la faune. Les thuyas possèdent cependant d’autres atouts que l’on aurait tort de négliger. Il faut d’abord rendre ses lettres de noblesse au Thuya plicata, nommé aussi Thuya géant, Cèdre rouge de l’ouest (Western redcedar) capable d’atteindre des hauteurs de 60 m dans son habitat (30 m en Europe) et de marcotter jusqu’à former un spectaculaire bosquet de 60 m de périmètre comme à l’Arboretum des Barres dans le Loiret. Il s’agit d’une essence forestière importante du nord-ouest des Etats-Unis. Son cousin de l’est des Etats-Unis, Thuja occidentalis (Thuya du Canada ou Cèdre blanc), doté d’un feuillage plus brillant vert vif offre un port conique plus compact ne dépassant pas 15 m de haut et s’utilise aussi bien en isolé ou que pour former des haies taillées ou pas. Le thuya de Chine (Platycladus orientalis) pourvu de cônes à pointes recourbés est aussi prisé dans les petits jardins et pour la culture en pot. Il existe de nombreux cultivars nains parmi ces 3 espèces avec des ports bien différents, globuleux, colonnaires, pleureurs et des teintes variées allant du doré chez le Thuya d’Orient Aurea Nana ou Thuja occidentalis Rheingold au vert sombre en passant par du cuivré chez Thuja occidentalis Golden Tuffet, ou le vert bleuté chez Thuja occidentalis Mr. Bowling Ball , avec des rameaux torsadés chez Thuja occidentalis Zmatlik , des rameaux panachés de jaune chez Thuya plicata Zebrina…
Port
Floraison
Feuillage
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