Le Thuja occidentalis ‘Miky’ est un petit conifère au feuillage vert foncé qui sous l’effet du froid hivernal vire au rouge-brun. Sa petite taille et sa croissance lente font de lui une très bonne plante de rocaille. Bien résistant à la pollution, c’est aussi un sujet de choix pour la culture en bac en milieu urbain. Ce thuya rustique est peu exigeant, il se contente d’une exposition ensoleillée ou à mi-ombre et d’un sol drainé, mais frais.
Le Thuja occidentalis, connu en France sous la dénomination de Thuya occidental ou Thuya du Canada, porte curieusement dans ce pays le nom de Cèdre blanc (White Cedar). C’est un conifère persistant de la famille des cupressacées originaire du nord-est de l’Amérique du Nord. Il est distribué sur une vaste zone géographique qui reflète parfaitement son adaptabilité. Dans la nature, il atteint 15 à 20 m de hauteur, adoptant un beau port conique et un tronc couvert d’une écorce très décorative de couleur brun rougeâtre. C’est une espèce parfaitement rustique, très bien adaptée aux climats tempérés et aux sols pauvres, humides ou ponctuellement secs. Son bois presque imputrescible, léger, à l’odeur de cèdre, est facilement inflammable et se prête à de nombreux usages. Introduit en Europe vers 1536, il s’agit d’un des premiers arbres venus du Nouveau Monde. Depuis, il est devenu un incontournable classique de nos jardins, donnant naissance à plus de 300 cultivars. Sa longévité atteint 300 ans. En Europe centrale, il remplace les cyprès d’Italie dans les cimetières, étant devenu comme lui un symbole de l’immortalité.
La variété ‘Miky’ adopte un port compact et dressé, formant avec le temps un cône plus ou moins régulier de petite taille (environ 1,50 m de haut). Ce conifère nain possède un aspect graphique très intéressant et mérite d’être planté en isolé pour pouvoir admirer sa belle architecture. Il a toute sa place dans un jardin contemporain privilégiant les formes affirmées, et bien évidemment aussi au sein d’une rocaille, en association avec d’autres conifères compacts de couleurs et formes différentes. En plantant à son côté un if ‘Ivory Tower’, vous obtiendrez un mélange de volumes intéressant, entre le cône du thuya et la colonne de l’if. Ce dernier changeant aussi de couleur en hiver, sa coloration jaune estivale tranchera avec le vert foncé du thuya, tandis qu’en hiver sa couleur crème s’associera parfaitement au rouge-brun de ‘Miky’. Bien loin de l’image un peu figée qu’on leur prête parfois, voilà la preuve que les conifères peuvent nous étonner au fil des saisons ! Dans une rocaille de plus grande taille, ce Thuya ‘Miky’ accompagnera avec bonheur le sapin de Corée ‘Silberlocke’, dont le feuillage au revers argenté (Silber = argent en allemand) fournira un arrière-plan de choix… sans oublier ses magnifiques cônes violacés !
Sa très bonne résistance à la pollution prédispose aussi le Thuja occidentalis ‘Miky’ à la culture en bac ou poterie décorative, sur un balcon ou une terrasse en milieu urbain. Ses petites dimensions en font un grand attout dans ces conditions, on veillera simplement à ne pas l’exposer au vent desséchant en été qu’il n’apprécie pas.
Le Thuya est certainement le plus populaire des conifères de nos jardins malgré son origine lointaine nord-américaine ou chinoise. Sa croissance rapide, son peu d’exigence en ont fait un candidat idéal pour créer des haies opaques, faciles à tailler avec quelques défauts cependant. La haie de Thuya plicata Atrovirens est devenue si commune au sein des lotissements que les maladies s’y propagent parfois à grande vitesse. Leur grande vigueur en terrain frais oblige parfois à réaliser 2 à 3 tailles par an pour maintenir la haie à 2 m de hauteur.
Avec la perte de biodiversité que l’on subit, la tendance est plutôt à varier les essences de haie et à utiliser des arbustes feuillus persistants et caducs, mellifères ou produisant des baies pour la faune. Les thuyas possèdent cependant d’autres atouts que l’on aurait tort de négliger. Il faut d’abord rendre ses lettres de noblesse au Thuya plicata, nommé aussi Thuya géant, Cèdre rouge de l’ouest (Western redcedar) capable d’atteindre des hauteurs de 60 m dans son habitat (30 m en Europe) et de marcotter jusqu’à former un spectaculaire bosquet de 60 m de périmètre comme à l’Arboretum des Barres dans le Loiret. Il s’agit d’une essence forestière importante du nord-ouest des Etats-Unis. Son cousin de l’est des Etats-Unis, Thuja occidentalis (Thuya du Canada ou Cèdre blanc), doté d’un feuillage plus brillant vert vif offre un port conique plus compact ne dépassant pas 15 m de haut et s’utilise aussi bien en isolé ou que pour former des haies taillées ou pas. Le thuya de Chine (Platycladus orientalis) pourvu de cônes à pointes recourbés est aussi prisé dans les petits jardins et pour la culture en pot. Il existe de nombreux cultivars nains parmi ces 3 espèces avec des ports bien différents, globuleux, colonnaires, pleureurs et des teintes variées allant du doré chez le Thuya d’Orient Aurea Nana ou Thuja occidentalis Rheingold au vert sombre en passant par du cuivré chez Thuja occidentalis Golden Tuffet, ou le vert bleuté chez Thuja occidentalis Mr. Bowling Ball , avec des rameaux torsadés chez Thuja occidentalis Zmatlik , des rameaux panachés de jaune chez Thuya plicata Zebrina…

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