Le Thuja occidentalis ‘Golden Smaragd’ est un petit Thuya du Canada au port conique assez étroit et au feuillage persistant jaune doré très décoratif. Sa croissance lente et sa taille adulte modeste permettent de nombreuses utilisations, dans une rocaille, en isolé, en massif avec des vivaces ou des arbustes, ou même dans un grand pot sur la terrasse. C’est aussi un conifère bien rustique, résistant au vent et à la pollution, qui se contente d’un sol drainé pas trop sec, et d’une exposition ensoleillée pour bien exprimer sa teinte dorée.
Le Thuja occidentalis, également appelé Thuya du Canada ou encore Thuya occidental, porte parfois le nom de Cèdre blanc du Canada ou Balai. C’est un conifère persistant de la famille des Cupressacées originaire du nord-est de l’Amérique du Nord. Dans la nature, il atteint 15 à 20 m de hauteur, adoptant un beau port conique, et un tronc couvert d’une écorce très décorative, brun-rougeâtre et s’exfoliant. C’est une espèce parfaitement rustique, très bien adaptée aux climats tempérés et aux sols pauvres, humides ou ponctuellement secs. Son bois presque imputrescible, léger, odorant et facilement inflammable se prête à de nombreux usages. Il a donné naissance à plus de 300 cultivars qui ont été sélectionnés pour leurs qualités ornementales.
La variété ‘Golden Smaragd’ est récente sur le marché (2009). On la doit à l’obtenteur polonais Edward Kubik. Il s’agit de la déclinaison dorée du célèbre ‘Smaragd’, le Thuya ‘Emeraude’ obtenu par Poulsen qui a connu une large diffusion dans les jardins. ‘Golden Smaragd’ lui ressemble donc au niveau du port, conique un peu renflé à la base, mais en format plus réduit puisqu’en 10 ans, il atteindra 2 m de haut seulement, pour 80 cm à 1 m d’envergure. Son feuillage fin est constitué de rameaux aplatis disposés en plans et recouverts de feuilles en forme d’écaille de 3 à 5 mm de longueur. Imbriquées les unes dans les autres, les feuilles confèrent aux ramules un aspect plat caractéristique. D’un vert jaune à mi-ombre, son feuillage a besoin de soleil pour prendre sa belle teinte jaune à reflets dorés qui en fait tout l’intérêt esthétique.
Le Thuya occidental ‘Golden Smaragd’ trouvera sa place dans tous les jardins, même les plus modestes, car c’est une plante magnifique et peu exigeante qui demande très peu d’entretien. On pourra l’installer dans une grande rocaille, le planter en petit écran, libre ou par groupe de trois près d’une entrée. On peut également l’installer dans un joli bac sur la terrasse ou le balcon. Dans ce cas, il faudra prévoir de l’arroser régulièrement, car ces conditions de culture sont plus dures qu’en pleine terre. Il s’accorde bien avec les buissons d’aspect plus désordonné, les grosses pierres, les lignes géométriques des piscines ou des habitations, et les ouvrages maçonnés. On peut l’associer à d’autres conifères de petite taille en créant des contrastes de formes et de couleur pour un aspect décoratif maximal. L’Epicea de Sitka ‘Silberzwerg’ (nain d’argent en allemand) au port globuleux de couleur gris-bleu sera ainsi un très bon compagnon. Le Pinus mugo Lilliput avec son port moutonnant bien étalé et ses aiguilles vert foncé créera une scène extrêmement originale et décorative aux côtés de notre petit Thuya ‘Golden Smaragd’.
Le Thuya est certainement le plus populaire des conifères de nos jardins malgré son origine lointaine nord-américaine ou chinoise. Sa croissance rapide, son peu d’exigence en ont fait un candidat idéal pour créer des haies opaques, faciles à tailler avec quelques défauts cependant. La haie de Thuya plicata Atrovirens est devenue si commune au sein des lotissements que les maladies s’y propagent parfois à grande vitesse. Leur grande vigueur en terrain frais oblige parfois à réaliser 2 à 3 tailles par an pour maintenir la haie à 2 m de hauteur.
Avec la perte de biodiversité que l’on subit, la tendance est plutôt à varier les essences de haie et à utiliser des arbustes feuillus persistants et caducs, mellifères ou produisant des baies pour la faune. Les thuyas possèdent cependant d’autres atouts que l’on aurait tort de négliger. Il faut d’abord rendre ses lettres de noblesse au Thuya plicata, nommé aussi Thuya géant, Cèdre rouge de l’ouest (Western redcedar) capable d’atteindre des hauteurs de 60 m dans son habitat (30 m en Europe) et de marcotter jusqu’à former un spectaculaire bosquet de 60 m de périmètre comme à l’Arboretum des Barres dans le Loiret. Il s’agit d’une essence forestière importante du nord-ouest des Etats-Unis. Son cousin de l’est des Etats-Unis, Thuja occidentalis (Thuya du Canada ou Cèdre blanc), doté d’un feuillage plus brillant vert vif offre un port conique plus compact ne dépassant pas 15 m de haut et s’utilise aussi bien en isolé ou que pour former des haies taillées ou pas. Le thuya de Chine (Platycladus orientalis) pourvu de cônes à pointes recourbés est aussi prisé dans les petits jardins et pour la culture en pot. Il existe de nombreux cultivars nains parmi ces 3 espèces avec des ports bien différents, globuleux, colonnaires, pleureurs et des teintes variées allant du doré chez le Thuya d’Orient Aurea Nana ou Thuja occidentalis Rheingold au vert sombre en passant par du cuivré chez Thuja occidentalis Golden Tuffet, ou le vert bleuté chez Thuja occidentalis Mr. Bowling Ball , avec des rameaux torsadés chez Thuja occidentalis Zmatlik , des rameaux panachés de jaune chez Thuya plicata Zebrina…

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