Le Semiarundinaria yashadake Kimmei, parfois appelé bambou rouge, est une variété qui séduira les collectionneurs. On adoptera ce bambou de stature moyenne pour son port gracieux, en grand bouquet aérien, mais aussi et surtout pour le coloris assez fantastique de ses chaumes. Sa cime dense retombe en grands panaches toujours verts, rivalisant de grâce et de beauté avec des cannes fines qui évoluent du jaune vif au rouge foncé en passant par un ton plus cuivré, selon la saison, leur exposition et et leur âge. Ce bambou fera sensation au jardin dans un massif, en haie ou en touffe isolée, mais aussi sur la terrasse ou le balcon, installé dans un bac. N’hésitez pas à tailler son feuillage pour profiter de la beauté des cannes!
Appartenant à la famille des Poacées ou Graminées, le Semiarundinaria yashadake Kimmei est un bambou japonais introduit en France en 1987. Il présente un très beau port dressé à cime retombante. Sa croissance est assez lente, il met souvent du temps à s’installer et ne supporte pas les sols gorgés d’eau ou calcaires et/ou secs. Haut de 3 à 5 m, il forme de larges bouquets évasés de 2,50 à 3 m d’envergure et s’étend latéralement par le biais de ses rhizomes traçants superficiels, assez faciles à contrôler. Ce bambou développe des cannes assez minces, très droites et parfaitement cylindriques, mesurant 1.5 à 2 cm de diamètre. Ces chaumes s’élèvent et portent sur toute leur longueur, insérées au niveau de noeuds, de longues branches souples. Les jeunes chaumes sont de couleur jaunes à rayure verte, puis ils se colorent en été de jaune-cuivré s’ils sont exposés au soleil. Avce l’âge, ils ont tendance à rougir voire à s’empourprer en hiver sur les plantes matures. Le feuillage de ce bambou est persistant jusqu’à -15°C au moins. Il est dense et souple, et composé de grandes feuilles de couleur vert clair, parfois striées de jaune et de forme lancéolée. Les gaines des chaumes sont caduques.
Vedette incontestée des jardins d’inspiration asiatique, le bambou sied à de nombreux styles, du plus contemporain au plus exotique, en passant par les jardins naturels ou les jardins d’eau. Planté en isolé, le Semiarundinaria yashadake Kimmei permet de créer un véritable point focal au centre d’une pelouse ou d’un petit jardin, son graphisme apporte de la verticalité et de la luxuriance au décor. Nous vous conseillons de poser une barrière anti-rhizomes pour limiter son extension. Sa densité fait de lui un excellent candidat pour former une haie majestueuse le long d’une allée dans un grand jardin, ou bien un brise-vue aussi efficace qu’élégant en limite de propriété, d’autant plus qu’il est installé dans un sol fertile et frais. Les bambous se marient très bien entre-eux, choisissez des variétés de vigueur équivalente dont les chaumes seront diversement colorés. Ils sont toujours parfaits aux abords des points d’eau dont ils apprécient la fraîcheur. Si vous installez votre bambou sur le bord d’un plan d’eau, il sera impératif de mettre en place une barrière anti-rhizomes afin que l’extrémité très dure des rhizomes ne percent pas la bâche imperméable de votre bassin. Vous pouvez également le cultiver dans un très grand pot pour orner votre terrasse ou votre balcon.
Avec leur feuillage graphique et persistant, bruissant au moindre souffle de vent, leurs cannes ou chaumes colorés robustes et rectilignes, les bambous structurent le jardin même en hiver, en y apportant une note extrêmement exotique, zen ou contemporaine toute l’année.
Du bambou en pot au bambou géant, en passant par le bambou nain, le terme bambou, s’il évoque aux amateurs de cuisine asiatique un restaurant à Paris, regroupe une immense diversité de genres, d’espèces plus ou moins envahissantes et de variétés de plantes. Oubliez le « Lucky Bambou » ou « bambou de la chance » (Dracaena sanderiana) des fleuristes et le Bambou sacré (Nandina domestica) : malgré leur nom commun, ils n’ont rien à voir avec le genre !

Qu’ils soient bambous traçants comme les Phyllostachys, peu traçants ou non traçants (cespiteux) comme les Fargesia, tous composent des scènes hautement exotiques.
Au jardin ils s’installent vite, dotés d’une croissance fulgurante ils forment rapidement de belles haies brise-vue ou brise-vent, des écrans végétaux anti-bruit, des forêts dépaysantes, des massifs légers mais structurants ou des couvre-sols foisonnants. Les bambous nains font également merveille en haie basse, en couvre-sol ou cultivés en pot sur une terrasse ou un balcon. En prime les bambous secs serviront de tuteurs à vos clématites ou dahlias.
Ils se plaisent au soleil non brûlant, comme à l’ombre, en tout sol restant frais.
Ne vous fiez pas à leur allure de plante tropicale : s’il y a quelques espèces frileuses (-10°C), la plupart des bambous se montrent capables de résister à des gelées parfois jusqu’à -25°C et s’acclimatent dans toutes les régions.
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