Le Sarcococca Dragon’s Gate est une sélection particulièrement élégante d’un petit arbuste chinois de sous-bois, discret mais facile à vivre, appelé Sarcocoque à feuilles de Ruscus. Plus dense que son parent, il s’habille de feuilles plus minces, d’un beau vert foncé lustré, décoratives toute l’année. Joliment buissonnant, c’est cependant en hiver qu’il révèle sa présence, alors que peu de végétaux retiennent l’attention du jardinier : ses petites grappes de fleurs d’un blanc laiteux exhalent un délicieux parfum de vanille. Parfaitement rustique et demandant très peu d’entretien, il s’associe avec toutes sortes de plantes, même dans les petits espaces. Il est aussi à l’aise dans un jardin citadin qu’à la campagne.
Le Sarcococca ruscifolia est un arbuste appartenant à la famille des Buxacées, c’est proche parent du Buis, originaire du centre de la Chine, dans une région montagneuse dont il habite les versants calcaires (karstiques). Dans la nature, il pousse en compagnie d’autres arbustes comme les Myrsine africana, Pistacia chinensis, Sophora davidii par exemple, qui composent une formation végétale semi-arborée de type maquis, adaptée aux sols pauvres et relativement secs. Il doit son nom d’espèce à la ressemblance de sa feuille avec celle du Fragon (Ruscus). Introduit en Europe au 19ème siècle, il n’a fait son apparition dans nos jardins occidentaux que depuis les années 1990.
‘Dragon’s Gate’ a été découvert dans la province chinoise du Yunnan par le botaniste britannique Roy Lancaster en 1980. Le port et la taille de ce petit arbuste ne diffèrent que peu de l’espèce habituellement rencontrée, mais il porte des feuilles plus fines. Sa végétation est dense, son port globuleux un peu irrégulier est soutenu par des tiges arquées. Il ne dépassera pas 1 m en tous sens au bout de nombreuses années, sa croissance est lente. Son feuillage, coriace, persistant en hiver, est d’un vert riche et luisant sur le dessus, plus clair en dessous. Les feuilles sont elliptiques, acuminées, comme celles du Fragon. Les fleurs naissent en janvier, rassemblées en petites grappes à l’aisselle des feuilles, tout le long des rameaux. Elles ne mesurent pas plus de 3 à 5 mm de longueur, sont dénuées de pétales, ne montrant que des étamines très développées de couleur blanche. Cette floraison très odorante se prolonge durant tout le mois de février, délivrant un parfum sucré aux notes de vanille. Les fruits sont des drupes de 1 cm, ovoides, particulièrement décoratives par leur teinte rouge sang et leur surface brillante. Elles deviennent presque noires en automne.
Très rustique, le Sarcococca Dragon’s Gate pousse lentement, à l’ombre ou à mi-ombre, mais tout comme les conifères nains, il sait se faire oublier à la belle saison, structure les petits espaces en hiver et se contente de peu. Il offre l’avantage d’apporter au jardin un avant goût de printemps dès le mois de janvier et peut remplacer le buis dans les zones ombragées. On le cultive aussi bien en massifs qu’en sous-bois, haies libres basses ou couvre-sol. Placez-le par exemple derrière un muret, près d’un passage fréquenté, ou même non loin de l’entrée ou sous une fenêtre pour profiter au mieux de son parfum. Il ne redoute que les sols mal drainés, et accepte tout à fait la concurrence des racines. Il est parfait pour garnir un sous-bois en compagnie de fougères, hellébores, cyclamens botaniques, Lonicera pileata, symphorines, mahonia à feuilles de houx… Vous pouvez même le cultiver en pots.
Intéressant pour son feuillage persistant vernissé d’un beau vert foncé, ses baies décoratives et surtout pour sa floraison hivernale délicieusement parfumée, le Sarcococca est l’arbuste incontournable en hiver. Cet arbrisseau de sous-bois reste magnifique lorsque les autres plantes sont au repos. Encore méconnu, il est pourtant avec le Daphné et l’Hamamélis, l’un des rares arbustes parfumés en hiver : de novembre à février, ses petites fleurs blanches ou roses répandent un extraordinaire parfum de jasmin et de muguet.
Discret à la belle saison, le Sarcococca confusa, S.humilis ou S. ruscifolia, se contente de peu. C’est l’allié parfait pour garnir les zones un peu délaissées et ombragées, là où peu de plantes fleurissent.
Il pousse lentement mais structure les petits espaces en hiver. Sa taille modérée et sa silhouette dense permettent de nombreuses utilisations : en massif, en bordure d’allée, en haie basse, en couvre-sol, en groupe et même en pot près de votre entrée pour profiter pleinement de son parfum.
Accommodant, il compte parmi les arbustes faciles à réussir au jardin à condition de le cultiver en sol non calcaire et à l’ombre. Très résistant à la pollution, insensible aux maladies, demandant peu d’entretien, il est incontournable en jardins de ville.
Il s’associe avec toutes sortes de plantes, à l’ombre ou à mi-ombre, même dans les racines des arbres. Il est parfait pour garnir un sous-bois où Il pourra être associé à des plantes de terre de bruyère mais aussi à des végétaux au feuillage plus coloré pour contraster avec ses feuilles sombres : Camélias, Fougères, Hamamélis, Skimmias, Aucubas ou Azalées mais aussi avec des Hellébores et des Perce-neige plantés à son pied.
Cultivez cet arbuste dont le feuillage rappelle un peu celui de l’olivier, il saura vous surprendre en apportant au jardin une touche de printemps dès le mois de janvier !

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