Le Sabal etonia est très proche du Sabal minor avec lequel il partage le nom commun de sabal nain. Cette espèce qui pousse sous les pins dans les sables secs de la Floride est aussi l’une des plus rustiques (-12°C au minimum) et faciles à cultiver dans de nombreuses régions, même un peu éloignées de la mer. C’est un palmier buissonnant qui développe un stipe très court, pour l’essentiel enterré, et porte des feuilles raides, en forme d’éventails plus ou moins ‘cassés’. Il se différencie du Sabal minor par un feuillage plus clair et muni de nombreux filaments, et des inflorescences plus courtes. Moins exigeant que le Sabal minor vis-à-vis du sol, ce palmier s’accommode de terres pauvres et relativement sèches. Il constitue un sujet de choix pour l’ornement d’un petit jardin, de la terrasse ou du balcon, dans un décor de style exotique ou contemporain.
Le Sabal etonia appartient à la famille des arécacées, il est originaire des garrigues du centre et du sud-est de la Floride. Ce palmier ne dépassera pas 3 m de hauteur pour 2 m d’envergure, et il montre une croissance très lente. Il développe un faux tronc (stipe) solitaire, sous-terrain, émergeant parfois jusqu’à 2 m du sol. Son diamètre pourra atteindre 20 cm. Il est de couleur grise, et porte des motifs géométriques caractéristiques, qui ressemble à un tressage grossier. Ces ornements réticulés sont les vestiges des anciens pétioles desséchés. Le feuillage est disposé en couronne terminale à l’extrémité du stipe. La couronne est composée de 5 à 10 feuilles dites costapalmées, c’est-à-dire des feuilles palmées disposées en éventail autour d’un axe central. Chez le Sabal etonia, chaque feuille, large de plus de 1 m, arbore une couleur vert jaune. Elle est profondément divisée en 20 à 60 segments rigides, à pointe bifide, garnis de filaments en bordure, et portée par un pétiole robuste, lisse, atteignant 1 m de longueur.
Ce petit palmier est capable de fleurir à l’âge de 10 ans, sous forme de panicules très ramifiées, légères et odorantes, dressées, dépassant rarement du feuillage. Les inflorescences sont chargées de fleurs bisexuées, parfaitement capables de former des fruits. Elles émergent tous les ans, en été, entre les grandes feuilles, portant une grande quantité de petites fleurs blanchâtres, odorantes et mellifères, qui donneront naissance, en climat favorable, à des fruits de couleur noire, contenant chacun une graine d’un brun luisant, en forme de poire aplatie et mesurant 9 à 13 mm de long.
Ce palmier nain est, avec son cousin le Sabal minor, le Chamaerops humilis et le Trachycarpus fortunei, l’un des plus faciles à acclimater dans bon nombre de nos régions. En pleine terre, on le placera en isolé, non loin d’une piscine par exemple, en compagnie de bananiers, de cannas ou de yuccas, dans un décor d’inspiration exotique. Mais cette plante très accommodante sera particulièrement précieuse pour habiller un sous-bois de pins dans un jardin de bord de mer. Un peu difficile à associer en raison de sa forte personnalité, on peut néanmoins le planter par groupe de 3 sujets et l’entourer d’un tapis d’Epimedium, de Géranium vivace macrorrhizum, ou d’Helxine. Un jardin contemporain l’adoptera au-dessus d’une marée de galets blancs. Il constituera un magnifique spécimen sur la terrasse ou le balcon, planté dans un grand bac choisi avec soin, parmi des potées de bambous par exemple.
Les Sabals rassemblent une quinzaine d’espèces de splendides palmiers aux feuilles en éventail, originaires d’Amérique centrale et du sud des Etats-Unis. Les plus connus et cultivés sont le Sabal minor, une espèce qui n’excède pas 2 m de haut, et le Sabal palmetto, bien plus grand (jusqu’à 10 m). La hauteur de ces palmiers est en effet très variable suivant les différentes espèces : on trouve des Sabals géants, qui trouveront facilement leur place en isolé ou en alignement dans un jardin exotique, tout comme des Sabals nains, parfaits pour une culture en pot, ou en pleine terre dans de petits jardins de ville !
Les Sabals sont appréciés dans les jardins pour l’excellente rusticité dont font preuve certaines espèces ! Le Sabal minor, par exemple, supporte des températures de l’ordre de – 15 °C, et de nombreuses espèces résistent jusqu’à – 10 °C. Certains cependant, comme le Sabal mauritiiformis, ne supportent pas le gel, et sont à réserver aux jardins méridionaux, ou à une culture dans un grand bac sous abri.
Les Sabals se plaisent à un emplacement chaud et ensoleillé (ou à mi-ombre pour le Sabal minor et le Sabal mauritiiformis), dans un sol fertile, souple et frais, mais parfaitement drainé. Ils ont besoin de chaleur et d’humidité pour une croissance optimale. Les espèces les plus petites s’adaptent bien à une culture en pot, ce qui permet de les rentrer facilement sous abri pour les protéger du froid en hiver. Les Sabals sont parfaits pour agrémenter un jardin sec exotique, une grande rocaille, ou une terrasse ensoleillée. Découvrez dans cette fiche tous nos conseils pour réussir leur culture, les planter, les entretenir et les associer à d’autres plantes pour composer un superbe décor exotique !

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