Le Pinus pinea, plus connu sous les noms évoquateurs de Pin parasol ou de Pin pignon, est un grand conifère au tempérament typiquement méridional, même s’il s’adapte jusqu’en région parisienne, en situation abritée. Ce grand conifère, lorsqu’il est jeune, forme une boule très verte, puis il devient immense, se dégarnit à la base et prend avec l’âge une allure vénérable. Sa silhouette, reconnaissable entre toutes, dessine sur le ciel un grand parasol, dont le pied, souvent couché par le vent, porte une cime dense, tabulaire et arrondie. Ce géant est aussi apprécié pour ses graines délicieuses que l’on appelle les pignons, dont la saveur est subtilement résineuse. Il n’est pas exigeant sur la nature du sol, comme la plupart des essences purement méditerranéennes, mais les jeunes sujets redoutent les fortes gelées, ce qui rend son implantation difficile dans nos régions froides. Le Pin pignon est en revanche parfaitement résistant aux embruns et à la sécheresse une fois établi.
Le Pin parasol est un conifère à grand développement de la famille des Pinacées. Il est originaire du bassin méditerranéen, mais introduit depuis fort longtemps dans de nombreuses régions. En France, il se rencontre dans la forêt typiquement méditerranéenne, en compagnie du chêne vert et du Pin d’Alep, y compris en Corse. Il remonte également dans le sud-ouest, et presque jusqu’à la Loire.
Le Pinus pinea atteint en moyenne 20 m de hauteur, et sa couronne s’étale sur 10m. Les jeunes arbres, très ramifiés dès la base, montrent un port nettement en boule. Leur croissance est assez rapide, après la phase d’enracinement qui peut prendre 2 ans. Les sujets âgés de 4 ans mesurent déjà près de 2m de hauteur. Les années passent, et vers l’âge de 10 ans, le pin pignon prend son port définitif, en forme de parasol. Il développe un tronc élancé, vertical, penché ou parfois tourmenté en raison du vent dominant, coiffé d’un houppier tabulaire, arrondi sur le dessus. L’ecorce, très épaisse, est de couleur brun-rougeâtre, cannelée, profondément crevassée. Les feuilles, persistantes, sont des aiguilles souples, peu piquantes, d’un vert clair et vif, longues de 8 à 18cm, réunies par paires. La floraison a lieu au printemps. Cônes mâles et femelles cohabitent sur le même individu. Après pollinisation, les cônes femelles se développent en grosse pomme de pin, globalement globulaire, de 10 cm en tous sens. Il faut attendre 3 ans pour que la pomme de pin, mûre, écarte ses grosses écailles brunes pour libérer les pignons couverts d’une poussière noire. L’enveloppe très dure, brun clair, protège l’amande comestible et très aromatique. Ces grosses graines germeront très facilement après l’hiver et le passage du froid.
Le pin parasol est un conifère majestueux, à mettre en valeur en isolé dans un grand jardin, car s’il prend peu de place au sol, sa cime a besoin d’espace et de lumière pour bien se développer. Les jardiniers méridionaux le plante souvent en bosquet, pour qu’il procure de l’ombre non loin de la terrasse ou au contraire aux limite de leur terrain. Il n’apprécie pas la concurrence des autres arbres, mais en contrepartie, son couvert peuplé d’aiguilles n’est pas très accueillant pour les autres plantes. Des arbustes comme le laurier-tin, les arbousiers, les Filaria, les myrtes, le lentisque pistachier, le Rhamnus alaternus et certains cistes (Cistus creticus, laurifolius, salviifolius), acceptent de pousser dans ses racines. La récolte des pignons a lieu en été ou en début d’automne, selon le climat.
Le genre Pinus (famille des pinacées) est un des plus importants parmi les conifères, comptant plus de 120 espèces, puisqu’il renferme des arbres forestiers de premier plan comme le pin maritime (Pinus pinaster), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le pin noir (Pinus nigra). C’est parmi les pins de Californie que l’on trouve les arbres les plus vénérables au monde avec les Pinus longaeva de Great Basin, âgés de 5000 ans.
D’ordinaire, on réserve les pins aux très grands jardins, car ils présentent l’inconvénient de se dégarnir de la base en vieillissant et de couvrir une large surface s’ils sont plantés en isolé. Par ailleurs, les dernières grosses tempêtes survenues en France ayant déraciné un certain nombre de pins plantés proches des maisons, les propriétaires ont été incités à couper et à se méfier de l’installation de cette essence pourtant si majestueuse avec l’âge, notamment chez le pin parasol.
Aujourd’hui de nombreux cultivars de pins de taille modeste ont vu le jour et peuvent orner sans crainte un petit jardin, une rocaille voire un gros pot. Leur silhouette que l’on peut facilement façonner à la manière des bonsaïs et leur tolérance à la taille répétée des petits rameaux offre le loisir de posséder un pin quels que soient votre région et l’environnement urbain ou rural. Ces formes sont à la fois compactes et élégantes grâce à la finesse des aiguilles.
Les pins ont une origine très ancienne sur terre puisqu’elle précède celle des plantes à fleurs et date du Crétacé (130 MA). Il subsiste encore plus de 120 espèces ce qui témoigne de leur forte adaptabilité à une large gamme de conditions écologiques.
Le bois de pin est généralement assez tendre du fait d’une pousse rapide de l’arbre, parfois très riche en résine, et sert à la production de bois d’œuvre et de pâte à papier. La première forêt française est la forêt landaise, constituée du pin maritime (Pinus pinea), grâce au drainage des marais qui a fourni un sol médiocre sableux, très acide et pauvre ayant toutefois convenu à cette espèce.

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