Le Pin maritime, en latin Pinus pinaster, couramment pin des Landes, n’est autre que ce grand conifère qui domine la forêt landaise de toute sa stature. Doté d’un tronc souvent dégarni à la base, couvert d’une écorce grise à rouge très rugueuse et d’un houppier léger, il porte une cime irrégulière, plutôt plate et étalée, visible de loin. Bien qu’originaire d’Afrique du Nord et du sud de l’Europe, il demande un sol frais, sableux, profond, drainé, qu’il retrouve tout le long de la façade océanique de notre pays où il s’est largement naturalisé. Capable d’atteindre 30m de hauteur en quelques dizaines d’années, cet arbre de haute stature est à réserver aux grands jardins!
Le Pinus pinaster, également appelé Pin de Corte ou Pin mésogéen, est une grand conifère de la famille des Pinacées. Il est natif de Tunisie, d’Algérie et du Maroc. Planté à grande échelle sous Napoléon III pour créer la forêt des Landes, il a trouvé sur les côtes de l’Atlantique un climat et un sol qui lui conviennent parfaitement. En France, il est très répandu dans le massif forestier des Landes, dans le sud-ouest (forêt de la Double), présent en Corse et dans les cévennes (sur les versants arrosés), ainsi que dans les Maures et l’Esterel, en Bretagne, en Sologne et dans la vallée de la Loire, marquant nettement sa préférence pour les sols acides. Cette essence représente, à elle-seule, plus de 10% de la surface forestière française. Le Pin maritime, prisé pour son bois et sa résine, est une essence forestière d’importance majeure du point de vue économique pour le Sud-Ouest de l’Europe.
Il peut atteindre 20 à 30m de hauteur pour 15m d’envergure et atteint sa maturité rapidement, vers l’âge de 40 ou 50 ans. De croissance rapide, il montre lorsqu’il est jeune un port conique puis sa couronne prend ensuite une jolie forme arrondie. Avec le temps, son tronc massif et très droit se dégarnit de la base, laissant paraître une écorce épaisse, brun-rougeâtre vif, profondément crevassée et cannelée, prenant un aspect écailleux. Les aiguilles, persistantes, épaisses et rigides, sont groupées par 2. Elles mesurent 10 à 20cm de long. Leur couleur est un vert foncé brillant, puis prennent une teinte fauve avant de tomber. Cet arbre produit d’abord une racine profonde, pour résister à la prise au vent, puis de nombreuses racines superficielles traçantes. La production de cônes a lieu 5 à 6 ans après le semis, en avril-mai. Chaque individu porte des grappes de petits cônes mâles, écailleux, couverts de pollen jaune et des cônes femelles, situés en haut de la couronne, qui se transformeront après fécondation en cônes de 10 à 18 cm de longueur, de forme oblongue et de couleur rougeâtre, au fini brillant.
Le pin maritime constitue un beau sujet à planter en isolé au centre d’une pelouse, ou en bosquet, aux limites d’un grand terrain. Il apprécie les expositions chaudes et très ensoleillées, les sols profonds et légers. Très utilisé à grande échelle pour son bois peu altérable, et sa résine, matière première de choix pour la fabrication d’essence de térébenthine, il est précieux pour fixer les sols instables et sableux. Il peut être introduit dans la majorité des jardins, pour l’ombre légère qu’il procure en été et pour sa présence en hiver, pour peu que le terrain soit bien drainé, et suffisamment spacieux. Il s’accommode des terre caillouteuses et même légèrement calcaires et tolère parfaitement les embruns en bord de mer.
Le genre Pinus (famille des pinacées) est un des plus importants parmi les conifères, comptant plus de 120 espèces, puisqu’il renferme des arbres forestiers de premier plan comme le pin maritime (Pinus pinaster), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le pin noir (Pinus nigra). C’est parmi les pins de Californie que l’on trouve les arbres les plus vénérables au monde avec les Pinus longaeva de Great Basin, âgés de 5000 ans.
D’ordinaire, on réserve les pins aux très grands jardins, car ils présentent l’inconvénient de se dégarnir de la base en vieillissant et de couvrir une large surface s’ils sont plantés en isolé. Par ailleurs, les dernières grosses tempêtes survenues en France ayant déraciné un certain nombre de pins plantés proches des maisons, les propriétaires ont été incités à couper et à se méfier de l’installation de cette essence pourtant si majestueuse avec l’âge, notamment chez le pin parasol.
Aujourd’hui de nombreux cultivars de pins de taille modeste ont vu le jour et peuvent orner sans crainte un petit jardin, une rocaille voire un gros pot. Leur silhouette que l’on peut facilement façonner à la manière des bonsaïs et leur tolérance à la taille répétée des petits rameaux offre le loisir de posséder un pin quels que soient votre région et l’environnement urbain ou rural. Ces formes sont à la fois compactes et élégantes grâce à la finesse des aiguilles.
Les pins ont une origine très ancienne sur terre puisqu’elle précède celle des plantes à fleurs et date du Crétacé (130 MA). Il subsiste encore plus de 120 espèces ce qui témoigne de leur forte adaptabilité à une large gamme de conditions écologiques.
Le bois de pin est généralement assez tendre du fait d’une pousse rapide de l’arbre, parfois très riche en résine, et sert à la production de bois d’œuvre et de pâte à papier. La première forêt française est la forêt landaise, constituée du pin maritime (Pinus pinea), grâce au drainage des marais qui a fourni un sol médiocre sableux, très acide et pauvre ayant toutefois convenu à cette espèce.

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