Le Pinus strobus ‘Tiny Kurls’ est une forme naine du pin de Weymouth qui doit son succès en grande partie à la délicatesse de ses grandes aiguilles aux reflets bleutés, fines et douces au toucher. Son port buissonnant et souple est d’abord arrondi dans les premières années de sa vie, avant de prendre une forme conique ensuite. Sa végétation serrée, parfois irrégulière, lui donne toujours un aspect compact. Sa croissance lente et sa taille réduite lui permettent de s’installer dans tous les jardins, même les plus petits, depuis le grand talus jusqu’à la rocaille, mais aussi dans un massif ou un grand bac sur la terrasse. C’est une variété bien rustique, peu exigeante en sol drainé pas trop calcaire, et résistante à la sécheresse une fois établie. Il se plait en plein soleil mais aussi à mi-ombre.
Le Pinus strobus, également appelé Pin blanc, Pin de Weymouth ou encore Pin du Lord, est un conifère de la famille des Pinacées, originaire de l’est de l’Amérique du Nord, jusqu’à l’île de Terre-Neuve au Canada. Sa majesté en a fait l’arbre emblème officiel de l’état de l’Ontario. Ce roi de la forêt est en effet un arbre monumental, un gigantesque arbre de Noël pyramidal atteignant 90 m de hauteur dans son environnement, mais ne dépassant que difficilement 45 m de hauteur à l’heure actuelle en raison de la destruction de son habitat et de l’exploitation massive dont il a fait l’objet. C’est une essence très rustique, souvent plantée en reboisement dans les forêts, ou comme arbre d’ornement dans les grands parcs. L’écorce de cet arbuste est lisse, vert grisâtre sur les jeunes sujets, devenant brun grisâtre et crevassée avec le temps. La partie inférieure de l’arbre, lorsqu’il est mature, montre une écorce blanchie, d’où le nom vernaculaire de ‘pin blanc’.
La variété ‘Tiny Kurls’, ou ‘Tiny Curls’ se caractérise par sa taille réduite, son port buissonnant arrondi, puis plus érigé, prenant une forme conique au fil des années. Sa croissance est lente, de sorte qu’à maturité, il ne dépasse pas 2 m à 2,50 m de hauteur pour 1 m à 1,50 m d’envergure. Ses rameaux sont densément couverts d’aiguilles brillantes, fines douces et souples, longues de 7 à 12 cm. Elles sont groupées par 5 et rassemblées en touffes, disposées radialement autour des rameaux. Leur face inférieure possède deux bandes de stomates (cellules de la respiration chez les plantes) argentées, qui leur confèrent des reflets bleutés à argentés. Arbuste persistant, il est décoratif toute l’année par son port graphique et la masse vert-bleutée ébouriffée qu’il finit par former avec le temps.
Le Pin de Weymouth ‘Tiny Kurls’ est une variété particulièrement séduisante, mais aussi un conifère doté d’une excellente santé. Il trouvera sa place dans tous les jardins, même les plus petits, car il est peu exigeant et s’adapte à des sols très variés, exception faite des sols très calcaires, ainsi qu’à de nombreux climats. Dans les petits espaces, il fera bonne figure en isolé, et animera avec élégance une rocaille ou un massif. Il constituera dans un grand bac un sujet magnifique qui valorisera le balcon ou la terrasse.
Il s’accordera très bien avec d’autres conifères de petite taille à feuillage coloré comme le fabuleux Picea pungens Glauca Globosa au jeune feuillage d’un bleu irréel, virant à l’argnté ensuite, ou le Platycladus orientalis Aurea Nana, Thuya d’Orient doré au port très structuré qui contrastera tant par la couleur que par l’aspect du feuillage. L’étonnant Abies koreana Kohout’s Icebreaker® au feuillage court et trapu encore plus frisé que celui de notre Pin miniature, sera aussi un très bon compagnon.
Le genre Pinus (famille des pinacées) est un des plus importants parmi les conifères, comptant plus de 120 espèces, puisqu’il renferme des arbres forestiers de premier plan comme le pin maritime (Pinus pinaster), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le pin noir (Pinus nigra). C’est parmi les pins de Californie que l’on trouve les arbres les plus vénérables au monde avec les Pinus longaeva de Great Basin, âgés de 5000 ans.
D’ordinaire, on réserve les pins aux très grands jardins, car ils présentent l’inconvénient de se dégarnir de la base en vieillissant et de couvrir une large surface s’ils sont plantés en isolé. Par ailleurs, les dernières grosses tempêtes survenues en France ayant déraciné un certain nombre de pins plantés proches des maisons, les propriétaires ont été incités à couper et à se méfier de l’installation de cette essence pourtant si majestueuse avec l’âge, notamment chez le pin parasol.
Aujourd’hui de nombreux cultivars de pins de taille modeste ont vu le jour et peuvent orner sans crainte un petit jardin, une rocaille voire un gros pot. Leur silhouette que l’on peut facilement façonner à la manière des bonsaïs et leur tolérance à la taille répétée des petits rameaux offre le loisir de posséder un pin quels que soient votre région et l’environnement urbain ou rural. Ces formes sont à la fois compactes et élégantes grâce à la finesse des aiguilles.
Les pins ont une origine très ancienne sur terre puisqu’elle précède celle des plantes à fleurs et date du Crétacé (130 MA). Il subsiste encore plus de 120 espèces ce qui témoigne de leur forte adaptabilité à une large gamme de conditions écologiques.
Le bois de pin est généralement assez tendre du fait d’une pousse rapide de l’arbre, parfois très riche en résine, et sert à la production de bois d’œuvre et de pâte à papier. La première forêt française est la forêt landaise, constituée du pin maritime (Pinus pinea), grâce au drainage des marais qui a fourni un sol médiocre sableux, très acide et pauvre ayant toutefois convenu à cette espèce.

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