Le Pin à crochets ou Pin de Briançon, en latin Pinus uncinata, est un conifère montagnard de taille moyenne et de croissance lente, reconnaissable à son port généralement asymétrique. Sa silhouette conique à pyramidale et son houppier plutôt étroit sont caractéristiques et lui donnent un aspect sauvage, bien adapté à un grand jardin naturel. Sa végétation dense est constituée d’aiguilles vert foncé assez raides, persistantes en hiver. Très peu exigeant, ce pin accepte la plupart des sols et des conditions de vie extrêmement rudes. À planter de préférence en isolé, en exposition ensoleillée.
Le Pinus uncinata, considéré par certains botanistes comme une sous-espèce du Pinus mugo, porte également le nom de Pin de montagne, Pin à crochets ou encore Pin de Briançon. C’est un membre de la famille des Pinacées, qui comprend de nombreux conifères présents dans nos jardins ou dans la nature, tels que les Epicéas, Mélèzes, Sapins, Cèdres, etc.
Il s’agit d’une espèce montagnarde, l’une des plus anciennes d’Europe chez les Pins, survivante de l’ère glaciaire. À l’état naturel, on le trouve principalement dans les Pyrénées, où il occupe une surface cumulée estimée à 110000 ha, il est notamment présent dans le célèbre cirque de Gavarnie. Des peuplements existent aussi dans les Alpes, et de façon moindre, dans le Massif central, le Jura et un peu dans les Vosges. C’est une espèce d’altitude qui pousse préférentiellement entre 1600 et 2300 m. À plus basse altitude, il cohabite souvent avec le Pin sylvestre, le Sapin pectiné et le Hêtre, bien que tolérant peu la concurrence d’autres espèces. En haute altitude, il forme généralement des peuplements homogènes, étant l’un des rares à supportant les conditions de vie difficiles qui y règnent (vent, froid, neige…).
Le Pin de Briançon est un conifère de croissance lente, qui s’élève jusqu’à 20 m de hauteur, parfois 25 m pour de très vieux sujets, l’espèce faisant preuve d’une très grande longévité (plus de 1500 ans !). Il adopte un port relativement étroit, atteignant 10 à 12 m d’envergure, avec un port conique à pyramidal et un houppier assez resserré, qui lui permet de bien supporter le poids de la neige. Sa silhouette fréquemment asymétrique lui donne un aspect bien reconnaissable. Il forme un tronc plutôt droit, surtout s’il dispose d’espace autour de lui, d’un diamètre de 50 à 90 cm. L’écorce est le plus souvent gris sombre à brune ou presque noire, plutôt terne. Elle s’exfolie en plaques anguleuses, épaisses à la base du tronc. Les rameaux sont vigoureux, glabres, eux aussi de couleur foncée, souvent d’un noir grisâtre.
Les aiguilles sont groupées par paires, plus rarement par 3, et mesurent de 4 à 5 cm de long en moyenne. D’un vert assez foncé, elles sont dressées et raides, disposées en pinceaux tout autour des rameaux. Les chatons mâles, de 10 mm de long, apparaissent en juin-juillet et sont de couleur jaune ou rouge. Les cônes femelles sont pourpres virant au marron foncé à maturité et mesurent de 3 à 6 cm. Les écailles des cônes portent de petits crochets qui ont donné son nom à l’espèce.
Ce pin fait preuve d’une adaptabilité extrême, tant au niveau du sol que des conditions climatiques. Il pousse en sol calcaire à acide, même tourbeux, tolérant les sols superficiels plutôt secs comme ceux humides (mais néanmoins drainés). Résistant à des gels de l’ordre de -30°C, il endure les vents violents ainsi que la neige sans coup férir (il pousse sur le Mont Aigoual…). Il demande juste une exposition ensoleillée, éventuellement mi-ombragée dans les climats chauds.
Le Pin de Briançon trouvera sa place du nord au sud de la France, dans les jardins suffisamment grands pour l’accueillir. Son aspect sauvage témoigne de son origine botanique, loin des cultivars horticoles fréquents chez les conifères d’ornement. Il plaira aux amateurs de naturel, associé à d’autres plantes indigènes. Le Cornus mas Jolico, un Cornouiller mâle d’aspect très proche de l’espèce botanique, sera un très bon compagnon. Le fond sombre du feuillage du Pin à crochets mettra bien en valeur sa floraison jaune très précoce ainsi que la couleur rougeoyante de son feuillage en automne. Le Fusain d’Europe (Euonymus europaeus) est aussi l’un de ces arbustes à la silhouette naturelle, qui se pare de fabuleuse couleurs automnales, ainsi que de fruits rose et orange extrêmement décoratifs.
Le genre Pinus (famille des pinacées) est un des plus importants parmi les conifères, comptant plus de 120 espèces, puisqu’il renferme des arbres forestiers de premier plan comme le pin maritime (Pinus pinaster), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le pin noir (Pinus nigra). C’est parmi les pins de Californie que l’on trouve les arbres les plus vénérables au monde avec les Pinus longaeva de Great Basin, âgés de 5000 ans.
D’ordinaire, on réserve les pins aux très grands jardins, car ils présentent l’inconvénient de se dégarnir de la base en vieillissant et de couvrir une large surface s’ils sont plantés en isolé. Par ailleurs, les dernières grosses tempêtes survenues en France ayant déraciné un certain nombre de pins plantés proches des maisons, les propriétaires ont été incités à couper et à se méfier de l’installation de cette essence pourtant si majestueuse avec l’âge, notamment chez le pin parasol.
Aujourd’hui de nombreux cultivars de pins de taille modeste ont vu le jour et peuvent orner sans crainte un petit jardin, une rocaille voire un gros pot. Leur silhouette que l’on peut facilement façonner à la manière des bonsaïs et leur tolérance à la taille répétée des petits rameaux offre le loisir de posséder un pin quels que soient votre région et l’environnement urbain ou rural. Ces formes sont à la fois compactes et élégantes grâce à la finesse des aiguilles.
Les pins ont une origine très ancienne sur terre puisqu’elle précède celle des plantes à fleurs et date du Crétacé (130 MA). Il subsiste encore plus de 120 espèces ce qui témoigne de leur forte adaptabilité à une large gamme de conditions écologiques.
Le bois de pin est généralement assez tendre du fait d’une pousse rapide de l’arbre, parfois très riche en résine, et sert à la production de bois d’œuvre et de pâte à papier. La première forêt française est la forêt landaise, constituée du pin maritime (Pinus pinea), grâce au drainage des marais qui a fourni un sol médiocre sableux, très acide et pauvre ayant toutefois convenu à cette espèce.
Port
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