Le Phoenix theophrasti est, avec le Chamaerops humilis (le palmier nain), le seul représentant de la grande famille des palmiers qui soit originaire d’Europe. Cette espèce, que l’on appelle communément Palmier-dattier de Crète, est très proche du Phoenix dactylifera des oasis sahariennes cultivé pour la récolte des dattes. D’allure plus trapue que son cousin africain, il développe avec le temps plusieurs « troncs » courbés, surmontés d’un feuillage bien fourni de palmes d’un vert-gris-bleuté doux, et forme des bosquets pittoresques lorsqu’il s’épanouit en pleine terre. L’autre atout de ce Phoenix et sa bonne résistance aux gelées, qui devrait lui permettre d’entrer dans de nombreux jardins pas trop éloignés de la mer. Peu planté en France, il mérite incontestablement d’être découvert.
Le Phoenix theophrasti appartient à la grande famille des Arécacées. Il est endémique à la Crète, où il est protégé, mais on le trouve également au sud-ouest de la Turquie. Cette espèce y croît non loin des rivages ou dans les lits des rivières asséchées, là où l’eau est présente en profondeur. Tout comme le palmier-dattier, il a besoin de beaucoup de chaleur pour que ses fruits parviennent à maturité. Ce palmier-dattier crétois montre une croissance rapide en pleine terre, et supporte le froid jusqu’à -12°/-13°C. Il exige en revanche une terre profonde, légère, si possible sableuse, bien drainée, et humide en profondeur. En climat et sol favorable, la plante peut atteindre 13 m de hauteur. En bac, il conservera des dimensions plus modestes, bien que ce mode de culture soit peu indiqué pour cette plante qui rejette beaucoup depuis la souche.
Le palmier-dattier de Crète est capable de former plusieurs stipes, ou faux troncs, à partir de sa base. Chaque stipe, qui peut atteindre 50 cm de diamètre à la base, est de couleur brun gris et couvert de fibres courtes et d’un motif en losanges saillants, constitué de vestiges des anciens pétioles que l’on a coupés. Au sommet de chaque stipe se développe le feuillage, assemblé en une couronne plutôt dense. Elle est composée palmes coriaces et piquantes en forme d’arêtes de poisson, de couleur glauque. Persistantes en hiver, ces feuilles ont une durée de vie individuelle de 3 à 7 ans. Chacune est découpée en 200 à 250 pinnules rigides, disposées de façon irrégulière le long de la nervure centrale. La floraison a lieu en été, sur des pieds mâtures. Le Phoenix theophrasti est une espèce dioïque, c’est-à-dire qu’il existe des sujets mâles et des sujets femelles. Seuls ces derniers porteront des dattes, en présence de pieds mâles. Chez nous, y compris dans le Midi méditerranéen, il ne produit pas ou peu de dattes, et de qualité médiocre. Les pieds femelles produisent des grappes de petits fruits charnus et comestibles, de couleur brun-jaunâtre puis noirâtre à maturité. Chacun ne contient qu’une seule graine allongée, parcourue par un sillon.
Le Phoenix theophrasti peut constituer un magnifique sujet dans de très nombreux jardins français. Comme il demande de l’espace pour exprimer toute sa beauté, ce palmier sera planté en isolé sur une pelouse en climat pas trop froid, en front de mer comme à l’intérieur des terres. Il est parfois difficile à associer, en raison de sa forte personnalité : réservez-lui l’angle d’une piscine et plantez à son pied des couvre-sol robustes comme les pervenches ou de la corbeille d’argent par exemple.
Comme il redoute les gelées inférieures à -7°C, voire -10°C en sol très drainé, sa culture en pleine terre est à réserver aux climats doux et aux jardins côtiers. Ailleurs, il constitue une très belle plante d’orangerie.
Il demande du soleil, de la chaleur, de l’air et de l’espace et pousse vite s’il ne manque ni d’eau ni de nourriture. Il apprécie les terres fertiles, profondes et légères.
Découvrez ce superbe palmier pour jardins doux ou intérieurs !
Phoenix canariensis

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