Palmier Du Mexique – Brahea Edulis

Le Palmier du Mexique, Brahea edulis en latin, espèce botanique proche du Brahea armata mais doté de palmes vertes, est sans conteste l’un des plus grands palmiers rustiques, puisque capable de résister à des gelées de l’ordre de -10/-12°C, voire davantage si le sol reste sec en hiver. Il est apprécié pour sa prestance, mais aussi pour sa facilité de culture dans nos sols ordinaire souvent plus riche en matières organiques. Il faudra attendre parfois très longtemps pour pouvoir admirer ses inflorescences spectaculaires, suivies de fruits comestibles, mais un jeune sujet fera déjà beaucoup d’effet dans une grande rocaille ou au centre d’un massif exotique. Originaire des zones arides du Mexique où il est devenu rare, il trouvera peut-être refuge dans votre jardin. Offrez-lui un sol drainé, même sec, une exposition abritée ou même aride et beaucoup de soleil!

Le Brahea edulis (synonyme Erythea edulis) appartient à la famille des arécacées. Il porte aussi le nom de Palmier de Guadalupe, du nom de l’île située à 250 kms au large de Baja California, sur la côte Ouest du Mexique. Là bas, on le trouve spontanément ancré sur des pentes rocailleuses et des à-pics, entouré d’une végétation désertique, jusqu’à 1000 mètres d’altitude. Les chèvres introduites en 1830 qui ont dévasté la flore locale sont responsables de la raréfaction de cette espèce botanique aujourd’hui menacée de disparition. Ce palmier, de croissance assez lente durant ses 10 premières années, se développe ensuite plus rapidement. Il pourra atteindre, plus ou moins rapidement selon les conditions de culture, 10 à 12 m de hauteur. Il développe un faux tronc (stipe) unique, épais, atteignant parfois 40 cm de diamètre, de couleur grise, portant les vestiges des anciennes feuilles séchées. Ces feuilles sèches composent une sorte de ‘jupe’ grise, tout comme chez les Washingtonia. Son feuillage disposé en couronne terminale n’occupera pas plus de 3m d’envergure. Le stipe, élargi à la base, donne naisance en son sommet à 20-30 feuilles légèrement costapalmées, c’est à dire des feuilles palmées disposées en éventail autour d’un axe central. Chaque feuille, large de 90cm à 1,20m, arbore une belle couleur vert vif sur le dessus. La face inférieure est de couleur légèrement glauque. Elle est divisée en 40 à 60 segments rigides et portée par un pétiole vert atteignant 1m à 1,50m de longueur, couvert de duvet blanchâtre sur l’avers, parfois bordé de petites dents brun clair.

La floraison a lieu sur des sujets âgés de plus de 20 ans. Elle n’a lieu qu’en extérieur, en été, en climat chaud, sous la forme de longues inflorescences arquées nichées dans la couronne de feuilles. Les fleurs, très nombreuses, de couleur blanc à ivoire, sont suivies par la formation d’innombrables petits fruits ronds de 3 cm, bruns et brillants, contenant chacun une graine, lisse et brillante, de couleur marron très foncé à presque noir. Ces graines fraîches germent souvent 4 à 8 mois après le semis.

Très apprécié comme arbre d’alignement en bord de mer et en climat doux, en particulier sec et chaud, le Palmier du Mexique fait partie, avec les Washingtonia robusta et filifera et le Phoenix canariensis, des espèces de palmier d’ornement de grande taille les plus couramment cultivés dans de nombreuses régions du monde, jusque sous nos latitudes. Irremplaçable et prestigieux en climat doux, il peut également être cultivé ailleurs dans un grand bac, que l’on remisera l’hiver dans un local frais, lumineux et aéré. Installé près d’une entrée, ou de part et d’autre d’un portail, planté en isolé près d’une piscine, il sera superbe. Comme les Eucalyptus et les grands mimosas, en fond de massif, il forme une toile de fond typique des jardins bordant la méditerranée ou les côtes atlantiques du sud de la France. Les amateurs de plantes graphiques pourront planter à ses côtés le Nolina siberica , l’Agave ovatifolia, le Dasylirion wheeleri, le Yucca rigida, d’autres plantes succulentes spectaculaires bien adaptées aux conditions arides.