Le Juniperus squamata Dream Joy est une variété de genévrier écailleux au feuillage particulièrement décoratif. Les jeunes pousses sont d’un jaune soufré à leur sortie et se détachent donc nettement sur le feuillage âgé de couleur bleu-vert à bleu acier. En vieillissant, les pousses adoptent progressivement cette teinte en fin de saison et en hiver. De port très étalé, ce petit conifère est deux fois plus large que haut. Ce port couvrant est particulièrement appréciable en rocaille ou pour garnir un talus. Très résistant au froid, il apprécie le plein soleil. Peu difficile par rapport au sol, neutre à calcaire, même pauvre et surtout bien drainé, il apprécie un peu d’humidité au départ, mais résiste au sec une fois bien installé.
Le genévrier écailleux appelé aussi Genévrier du Népal doit son nom à ses anciennes aiguilles qu’il garde à la base des rameaux. C’est une espèce persistante originaire des montagnes de l’Himalaya et de Chine, à une altitude comprise entre 1600 et 4900 m. C’est de ce fait un conifère d’une grande rusticité (jusqu’à -25 °C et même moins) et peu exigeant. Il appartient à la famille des Cupressacées, de même que ses cousins les Thuyas, Cyprès ou Chamaecyparis.
Cette variété ‘Dream Joy’ forme au bout de 10 ans un bel arbuste au port large et étalé, mais compact, mesurant environ 60 cm de hauteur pour une envergure de 1,20 m, parfois davantage en fonction des conditions de culture. Il est issu d’une mutation de la variété ‘Holger’ sélectionnée aux Pays-Bas dans le milieu des années 80. Ses branches disposées en grandes frondes souples, d’aspect plumeux, sont totalement couvertes de rameaux courts et rigides, habillés de petites feuilles très serrées, imbriquées les unes dans les autres. Le feuillage est d’une teinte bleu acier à bleu-vert en automne et hiver, contrastant avec les jeunes pousses printanières d’un jaune soufre. Les genévriers possèdent un système racinaire superficiel qui les rend parfois difficiles à associer avec des vivaces.
Le genévrier ‘Dream Joy’ est un conifère peu exigeant, facile à cultiver sur un talus ou dans une rocaille, pour peu que le sol reste assez frais et qu’il soit placé à une exposition ensoleillée. On l’installera donc au-dessus d’un mur ou d’un muret, ou à proximité d’une piscine, car il s’accorde bien avec les lignes géométriques et les ouvrages maçonnés. Il sera aussi excellent en couverture de talus, ou dans une grande rocaille, à condition de pouvoir l’arroser les premières années. On pourra aussi éventuellement l’installer dans un grand bac.
En massif mixte, ses contrastes de couleurs s’associeront avec le pourpre d’un arbre à perruque ‘Royal Purple’ pour former une scène spectaculaire toute la saison. Son port étalé tranchera admirablement avec des plantes à port colonnaire, comme l’if commun fastigié dont le feuillage vert sombre en arrière-plan mettra en valeur le jaune de ses jeunes pousses.
Les genévriers ou Juniperus, de par leur silhouette compacte érigée ou étalée offrent un côté structurant durable et rassurant. Ces arbustes au feuillage persistant bénéficient d’une grande longévité et d’une robustesse qui permettent de s’en faire des alliés de confiance. Ils se plient par ailleurs à des tailles fantaisistes comme la taille en nuage ou niwaki qui peut débuter même sur des sujets déjà âgés que l’on souhaite « relooker ». Leur croissance lente est un autre avantage si l’on souhaite consacrer peu de temps à la taille.
La variété de textures, piquantes ou plumeuses, et de couleurs des Juniperus permet de s’en donner à cœur joie pour constituer un décor original que ce soit au sein d’un jardin contemporain, d’une terrasse ou d’un jardin naturaliste où se mêlent les silhouettes légères de graminées ou les teintes rose cendré des bruyères. Avec leur port compact, leur feuillage aromatique aux tons délavés, leurs contours bruts, ils ont un côté dépaysant qui nous transportent aussi bien sur le plateau de Larzac qu’au sommet des montagnes où la forêt de conifères cède peu à peu la place à la lande.
La plantation d’un genévrier est faîte pour durer car il n’aime pas être déplacé, pousse assez lentement et acquiert une silhouette pittoresque avec l’âge. Dans des conditions extrêmes, l’écorce des troncs noueux tombe, dévoilant la surface blanche rainurée de son aubier qui cache un bois de cœur précieux, très dur et rougeâtre.
Choisissez soigneusement son emplacement pour signaler une allée, couvrir un talus, constituer un point de mire… L’avantage est qu’il s’adapte aux sols ingrats, drainés toutefois, tolèrent très bien la sécheresse, le vent pour les formes prostrées et le froid.

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