Le Gaussia maya, autrefois nommé Opsiandra maya, ou encore Palmier maya, est une espèce qui ravira les amateurs de plantes tropicales insolites. Si son apparence est plutôt classique pour un palmier, avec une silhouette typique où l’on distingue un long stipe surmonté d’un bouquet de palmes vertes, cette espèce aiguise la curiosité des botanistes et des scientifiques par l’étrangeté de son développement floral décalé dans le temps, obéissant à un mécanisme de déclenchement encore inexpliqué. Bien que de nombreuses années soient nécessaires pour assister à ce phénomène, et qu’il ne se produise pas toujours sous nos climats, ce palmier n’en demeure pas moins une belle plante de collection. Il ornera la terrasse ou le balcon pendant la belle saison, de préférence à mi-ombre.
Le Gaussia maya appartient à la famille des arécacées, comme tous les palmiers. Il est originaire du Bélize, du Guatemala et du sud-est du Mexique. Dans la nature, on le retrouve, de plus en plus rarement, sur les affleurements rocheux et les collines calcaires, en milieu forestier humide. Cette espèce est considérée comme menacé de disparition. Lorsqu’il est jeune, ce palmier apprécie une exposition ombragée, un sol un peu humide mais bien drainé, tandis que les sujets plus âgés tolèrent mieux le soleil. En Amérique tropicale, selon l’endroit où il se développe, il atteindra en moyenne 9m de hauteur (5 à 20 m) pour 4m de largeur. Cultivé en pot ou en bac, ses dimensions seront plus modestes.
Plante arbustive à croissance plutôt rapide, le Gaussia maya développe un tronc ou stipe rectiligne de couleur grise, d’où partent six à huit grandes feuilles composées, mesurant jusqu’à 2.7m, arquées. Elles sont découpées en folioles disposées dans de nombreux plans, ce qui confère au feuillage un aspect de panache et compense son allure un peu clairsemée. La floraison a lieu sur des sujets âgés de 8 à 12 ans, en été, si les conditions de culture sont favorables. Les premières inflorescences du palmier maya restent au stade de boutons pendant plusieurs années alors que le tronc continue de croître et d’en produire d’autres, à un niveau supérieur. Jusqu’à 15 inflorescences peuvent ainsi cohabiter au sommet du stipe. A un moment donné, les boutons anciens et récents commencent à s’ouvrir, du plus âgé au plus jeune, ce qui fait que le Gaussia maya porte simultanément des fleurs et des fruits, à tous les stades de leur développement. A maturité, les fruits de 1 à 1.5 cm de diamètre sont rouges. Le palmier maya périt en-dessous de -2°C, mais il se contente d’un bon terreau fertile et frais et supporte bien le calcaire.
Le Gaussia maya possède une présence unique, qui apporte une belle touche d’exotisme au moindre décor. Placez-le sur la terrasse ou le balcon, en compagnie de Phormiums, de fougères arborescentes ou de Cycas par exemple. Un peu difficile à associer en raison de sa forte personnalité, on peut par exemple le planter dans un grand pot choisi avec soin et placer à son pied un tapis d’herbe du Japon, de sagine dorée ou de plectranthus.
Il existe de nombreuses variétés de palmiers : les superbes Phoenix (dont les palmiers dattiers et palmiers des Canaries), les palmiers chanvre (parfois appelés palmiers de chine), ainsi que les Washingtonia, et les palmiers nains Chamaerops humilis… On trouve aussi des palmiers d’intérieur, comme les Areca, mais ici nous allons parler essentiellement des palmiers d’extérieur, pour le jardin.
Il sera évidemment plus facile de les cultiver si vous habitez la région méditerranéenne, cependant certains palmiers résistent très bien au froid et sont adaptés à une culture en extérieur même dans le nord de la France ! Ils se plantent au printemps, à un emplacement ensoleillé, abrité du vent, et dans un substrat drainant. Les petits palmiers peuvent être installés en pot ou bac, et placés sur une terrasse ! En pleine terre ils nécessitent peu d’entretien, mais ont besoin de plus d’attention lorsqu’ils sont cultivés en pot. Dans ce cas, il faudra les arroser de temps en temps, leur apporter un peu d’engrais et les rempoter en moyenne tous les trois ans.
Les palmiers sont des plantes qui impressionnent et qui fascinent. Ils sont capables de nous extirper de la morosité et grisaille ambiante pour nous transporter au soleil. Ils nous font rêver en amenant immédiatement une dose d’exotisme au jardin. Le seul nom des palmiers suffit à évoquer un décor de carte postale, une plage paradisiaque avec ses cocotiers et son eau turquoise… Alors, pourquoi ne pas ajouter un peu d’exotisme à votre jardin ?

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