Si l’Erica canaliculata porte aussi le nom de Bruyère de Noël, c’est sans l’ombre d’un doute en raison de sa merveilleuse floraison hivernale qui la fait remarquer de très loin au jardin lors des journées les plus courtes de l’hiver. Ses fleurs en grlots rose pâle à rose-violacé s’égrennent tout le long de ses rameaux dressés, recouvrant totalement cet arbuste d’où s’élève un parfum caractéristique, un peu douceâtre, qui rappelle celui de certaines savonnettes. De ses origines sud-africaines, cette bruyère sauvage a gardé un certain manque de rusticité et une préférence pour les climats doux et humides de notre façade atlantique. Installez-la en isolé ou par groupe de 3 sujets dans un jardin côtier, sauvage ou romantique: c’est ainsi qu’elle sera la plus belle !
L’Erica canaliculata appartient comme toutes les bruyères à la famille des Ericacées. Elle est originaire des Capes Est et Ouest de l’Afrique du Sud et naturalisée dans le sud de l’Australie. C’est un arbuste moyennement rustique, parfaitement adapté au bord de mer et aux sols pauvres, drainés, acides, sableux, voire ponctuellement secs. Elle porte un feuillage qui persiste toute l’année. Son nom d’espèce, canaliculata, signifie à feuilles cannelées. Sa rusticité est de l’ordre de -7/-8°C sur une courte période. Cette plante a été primée en Angleterre par la Société Royale Horticole.
Ce bel arbuste à port souple et très touffu, de croissance plutôt lente, ne dépasse généralement pas 1,50 m en tous sens. Sa durée de vie est de l’ordre 15 ans au minimum. La ramure est fine, souplement dressée, garnie de toutes petites feuilles vertes en aiguilles, douces au toucher. La floraison a lieu de novembre à février, plus ou moins tôt selon le climat, elle dure presque 2 mois. Ses fleurs ont l’apparence de petites urnes longues de 3 à 4 mm et larges de 2 mm, d’où dépassent des petites étamines brunes. Leur couleur est un joli rose pâle à rose violacé, un peu mauve, elles sont si nombreuses sur l’arbuste qu’elles le transforment en nuage rose. Ces fleurs sont réunies en généreuses grappes longues disséminées tout le long des rameaux, au milieu de feuilles linéaires, fines, de 3 à 10 mm de long. Le feuillage, qui persiste toute l’année, est de couleur vert foncé.
Frugal, très florifère, tolérant bien les embruns, doté du charme des plantes sauvages, c’est un arbuste idéal pour l’aménagement des jardins de bord de mer en région pas trop sèche. Cette grande bruyère pourra être associée à des espèces et variétés plus basses qui fleurissent à la même époque dans des coloris variés: Erica carnea ou darleyensis offrent des floraisons allant du blanc pur au pourpre-violacé en passant pour tous les tons de rose et de rouge en hiver et au printemps. On pourra aussi la marier avec des véroniques arbustives (Hebe), des Pittosporum de petits taille (Pittosporum tenuifolium Tom Tumb), un Viburnum fragrans, des houx nains, ou encore un Chimonanthus praecox. Dans un jardin d’esprit naturaliste, cette bruyère peut former, en groupe isolé de 3 à 5 sujets, un décor extrêmement romantique à une saison où les floraison sont rares.
La bruyère est une plante plutôt tapissante à feuillage fin et qui porte une multitude de petites fleurs en clochettes roses ou blanches. La bruyère d’hiver, du genre Erica, permet de colorer le jardin à une saison où les fleurs se font rares. À l’inverse, la bruyère d’été, Calluna vulgaris, offre une floraison estivale qui dure parfois jusqu’au milieu de l’automne, mais la plante reste décorative en hiver par son feuillage persistant. Il est possible d’alterner les variétés pour profiter de leurs floraisons tout au long de l’année ! Ce sont généralement des plantes basses, parfaites en bordure, en rocaille, ou pour habiller le devant des massifs… Mais il existe aussi des bruyères arbustives, comme Erica arborea, qui fleurit au printemps et atteint parfois 4 mètres de hauteur.
Les bruyères sont des plantes faciles à cultiver. Elles nécessitent très peu d’entretien, n’ont pas besoin d’engrais et se passent d’arrosages, sauf en cas de sécheresse prolongée. Elles apprécient les sols plutôt acides, pauvres, drainants, et les situations ensoleillées ou légèrement ombragées. Elles se multiplient aisément par marcottage. Au jardin, elles se marient très bien avec les autres plantes de terre de bruyère : rhododendron, camélia, andromède du Japon… Ce sont aussi de bonnes plantes mellifères !

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