Le Chamaecyparis lawsoniana ‘White Spot’ est un conifère de la famille des Cupressacées, d’où il tire son nom commun de Cyprès de Lawson White Spot. Cet arbre, parfois aussi appelé faux-cyprès, est originaire des forêts littorales humides du nord-ouest des États-Unis. Dans son environnement, il atteint souvent plus de 30 m de hauteur, avec un tronc approchant 1,20 m de diamètre. Son port est droit et conique, et ses branches retombantes forment des rideaux souples habillés d’un feuillage vert assez sombre, bleuté. Il a donné naissance à de nombreux cultivars parmi lesquels on trouve un très grand choix de plantes de stature modeste, mieux adaptées à la taille de nos jardins.
White Spot est une variété découverte en 1943 dans une pépinière au Danemark (mutation spontanée d’une variété existante). Elle présente un port érigé assez colonnaire, et un joli feuillage bleu-vert. Sa taille adulte est d’environ 3 m, voire un peu plus, et sa largeur de 1,50 m. Très décoratif en hiver avec sa belle couleur bleu-vert un peu pâle, il apporte de la lumière au jardin à une saison où on en a bien besoin ! Le feuillage arbore ensuite de jeunes pousses blanches au printemps, virant au vert en été. De fines marbrures blanches parsèment la surface des feuilles adultes, donnant un aspect visuel global bleu-vert à cet arbuste. Sa croissance est modérée pendant les premières années (20 à 30 cm), jusqu’à atteindre 2 m à 2,50 m de haut à l’âge de 10 ans, pour une largeur d’environ 1,20 m. Puis il continue à pousser mais sa croissance est alors nettement plus lente.
Ce n’est donc pas à proprement parler un conifère de rocaille mais il trouvera parfaitement sa place dans un petit jardin, ou au sein d’un massif, associé à des plantes vivaces ou des arbustes bas. Parfaitement rustique, il faut néanmoins lui épargner le plein vent. Assez accommodant sur la nature du sol (sauf calcaire), il apprécie une certaine humidité, à condition de bénéficier d’un bon drainage. Une terre de jardin ordinaire lui conviendra parfaitement, avec une exposition ensoleillée, ou même à mi-ombre. Son port dressé et sa couleur bleutée s’associeront élégamment aux arbustes à feuillage jaune ou orange et port compact, tels que la spirée japonaise ‘Double Play Gold’. En exposition mi-ombragée, les fantastiques couleurs de feuillage des heuchères permettront de composer d’audacieux contrastes.
Les Chamaecyparis font partie de ces conifères à feuillage dense écailleux appréciés pour l’élaboration des haies notamment avec l’espèce Chamaecyparis lawsoniana, utilisée étonnamment dans sa forme type. Elle fait cependant partie des conifères ayant engendré le plus grand nombre de cultivars (plus de 200 !) comme Alumii au feuillage compact très bleuté et à la forme conique de 3 à 4,50 m ou Ellwoodii, très utilisé en haie. La forme sauvage capable d’atteindre en culture 36 m de haut avec un tronc de 1,20 m de diamètre nous vient du nord-ouest des Etats-Unis tout comme le Thuya géant. Ses rameaux teintés de vert sombre ou vert bleuté, aux extrémités légèrement retombantes lui donnent une remarquable allure ondoyante un peu fantasmagorique tandis que sa variété Aurea Densa forme une spectaculaire colonne dorée bien compacte. Le Cyprès Sawara (Chamaecyparis pisifera) et le Cyprès du Japon Hinoki (Chamaecyparis obtusa) offrent aussi un éventail de cultivars nains ou moyennement vigoureux, aux rameaux filandreux ou au contraire obtus, aux allures de fougères (C. obtusa Teddy Bear), aciculaires chez obtusa Wissel dans de très beaux coloris doré, bleuté ou vert intense.
Le mot ‘Chamaecyparis’ est tiré du grec et signifie ‘en forme de cyprès’, étant donné la forte ressemblance de son port conique et de son feuillage aromatique formé de petites écailles imbriquées. Cependant les Cupressus occupent des zones méridionales sèches ensoleillées tandis que les Chamaecyparis poussent dans des zones abritées, humides, souvent côtières.
Les Chamaecyparis ne sont pas exigeants sur la nature du sol, pour peu qu’il soit frais, bien drainé et sans excès de calcaire. L’espèce lawsoniana présente une forte sensibilité au champignon Phytophtora qui décime sa population sauvage aux Etats-Unis ainsi que dans les jardins où la maladie est souvent transmise par les pépinières. Et s’ils préfèrent l’humus fertile et profond, ils s’adaptent dans les terres moins favorisées, avec une croissance modérée et une luxuriance moindre. Évitez autant que possible de les tailler.

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