Le Chamaecyparis obtusa ‘Butterball’ est un conifère nain de la famille des Cupressacées. Cette variété de Cyprès hinoki du Japon est remarquable par son port globulaire et très compact, franchement irrésistible avec l’aspect ébouriffé de son feuillage. Celui-ci a un aspect jaune-vert et résiste bien aux ardeurs du soleil. Il atteint généralement environ 60 cm de hauteur pour une largeur équivalente, à condition de faire preuve de patience, car c’est l’un des conifères à la croissance la plus lente ! Il s’adapte aux sols légèrement acides à neutres, frais tout en étant bien drainés, et est très résistant au froid (-20 °C et moins).
Le feuillage du Cyprès hinoki Butterball est persistant et très décoratif. Les feuilles finement imbriquées composent de courts rameaux qui partent en tous sens et donnent à cet arbuste nain un côté presque attendrissant, type « boule de poils » mais en version végétale. En exposition ensoleillée, les jeunes pousses se colorent en jaune vif et tranchent alors sur les anciennes, qui verdissent avec le temps. Le contraste visuel est donc assuré avec un aspect général doré et un cœur de végétation vert. Ce charmant conifère miniature est réservé aux personnes patientes, car il ne pousse que de quelques centimètres par an ! À 10 ans, sa taille varie de 20 à 50 cm et sa hauteur maximum après 20 ans ou plus culmine à 60, voire 70 cm. C’est dire s’il est adapté à la culture en pot, même sur un petit balcon, qu’il éclairera de sa belle couleur jaune.
Son aspect globulaire et sa taille miniature incitent évidemment à le planter en rocaille. Dans ces conditions, on veillera à lui laisser de part et d’autre un espace suffisant à sa croissance, et à ne pas planter à sa proximité des plantes à développement trop important. De nombreux végétaux sont parfois proposés pour cet usage, mais se révèlent envahissant après quelques années, alors attention ! On peut l’associer à d’autres végétaux ligneux, réellement nains et de croissance lente comme lui, comme le genévrier ‘Blue Star’ dont le feuillage bleu contrastera joliment avec le jaune de ce Chamaecyparis obtusa ‘Butterball’.
Ou alors, jouer la sécurité en réservant son périmètre à des vivaces couvre-sols qui ne risqueront pas de l’étouffer.
Hinoki est le nom japonais du Chamaecyparis obtusa et signifie « arbre à feu » car on l’utilisait autrefois pour générer du feu par frottement du bois. Le cyprès du Japon est un arbre très important dans ce pays, où son bois a été utilisé pour la construction de nombreux édifices tels que des temples. Outre son importance économique pour le bâtiment, une huile essentielle à effet apaisant en est extraite.
Les Chamaecyparis font partie de ces conifères à feuillage dense écailleux appréciés pour l’élaboration des haies notamment avec l’espèce Chamaecyparis lawsoniana, utilisée étonnamment dans sa forme type. Elle fait cependant partie des conifères ayant engendré le plus grand nombre de cultivars (plus de 200 !) comme Alumii au feuillage compact très bleuté et à la forme conique de 3 à 4,50 m ou Ellwoodii, très utilisé en haie. La forme sauvage capable d’atteindre en culture 36 m de haut avec un tronc de 1,20 m de diamètre nous vient du nord-ouest des Etats-Unis tout comme le Thuya géant. Ses rameaux teintés de vert sombre ou vert bleuté, aux extrémités légèrement retombantes lui donnent une remarquable allure ondoyante un peu fantasmagorique tandis que sa variété Aurea Densa forme une spectaculaire colonne dorée bien compacte. Le Cyprès Sawara (Chamaecyparis pisifera) et le Cyprès du Japon Hinoki (Chamaecyparis obtusa) offrent aussi un éventail de cultivars nains ou moyennement vigoureux, aux rameaux filandreux ou au contraire obtus, aux allures de fougères (C. obtusa Teddy Bear), aciculaires chez obtusa Wissel dans de très beaux coloris doré, bleuté ou vert intense.
Le mot ‘Chamaecyparis’ est tiré du grec et signifie ‘en forme de cyprès’, étant donné la forte ressemblance de son port conique et de son feuillage aromatique formé de petites écailles imbriquées. Cependant les Cupressus occupent des zones méridionales sèches ensoleillées tandis que les Chamaecyparis poussent dans des zones abritées, humides, souvent côtières.
Les Chamaecyparis ne sont pas exigeants sur la nature du sol, pour peu qu’il soit frais, bien drainé et sans excès de calcaire. L’espèce lawsoniana présente une forte sensibilité au champignon Phytophtora qui décime sa population sauvage aux Etats-Unis ainsi que dans les jardins où la maladie est souvent transmise par les pépinières. Et s’ils préfèrent l’humus fertile et profond, ils s’adaptent dans les terres moins favorisées, avec une croissance modérée et une luxuriance moindre. Évitez autant que possible de les tailler.

Port
Port
Feuillage
Botanique





Avis
Il n’y a pas encore d’avis.