Le Cedrus libani ‘Atlantica Glauca’, est une somptueuse forme à feuillage bleuté du Cèdre de l’Atlas découverte en France en 1867. Son port ample et pyramidal est un peu plus serré que celui du type et ses jeunes pousses sont d’un bleu-argenté magnifique au printemps. En été, sa ramure gris sombre joue à cache-cache avec un feuillage plus argenté qui reflète merveilleusement la lumière. De croissance plutôt lente durant ses jeunes années, ce conifère robuste devient avec le temps un sujet imposant, à l’esthétique hors du commun, absolument superbe dans un grand jardin !
Le Cedrus libani subsp atlantica, plus connu sous les noms de cèdre de l’Atlas, cèdre bleu ou encore cèdre argenté, est considéré comme étant une sous-espèce du cèdre du Liban. Il s’agit d’un conifère majestueux, originaire de l’Atlas, le massif montagneux qui s’étend au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Ce conifère imposant montre un port tabulaire à l’âge adulte, et une silhouette plus longiligne que son cousin le cèdre du Liban. Cette essence de lumière est dotée d’une excellente longévité. Il se distingue des autres cèdres par ses rameaux dressés, ses aiguilles courtes et peu piquantes.
Le cultivar ‘Glauca’ s’en distingue bien sûr par un feuillage bleu-argenté, mais aussi par sa ramure plus légère et plus fermée. A maturité, il dépassera rarement 20 m de hauteur pour 10 m d’envergure. Cet arbre forme un tronc rectiligne et large, qui se divise en grosses branches légèrement dressées. L’écorce d’abord grise et lisse chez les jeunes sujets, prend au fil des ans un aspect plus rugueux. Elle s’exfolie en petites écailles. Les rameaux secondaires sont dressés, pubescents lorsqu’ils sont jeunes. Ils portent un feuillage fourni, en bouquets d’aiguilles bleu vif au débourrement, devenant gris-bleu aux reflets gris-argenté du plus bel effet. La « floraison » a lieu en début d’automne. Chaque individu porte des cônes femelles cylindrique, aplatis au sommet, de 5 à 7 cm de longueur et de couleur verte, devenant brun-violacé. Les chatons mâles sont de forme conique et de couleur brune. Les graines mettent 3 ans pour mûrir. Elles sont nichées entre les écailles des cônes femelles et sont munies d’une aile longue de 2 cm.
Le Cèdre bleu de l’Atlas mérite une place de choix dans le jardin. Ce conifère majestueux, de taille imposante, exige qu’on l’isole pour profiter de sa belle silhouette et de son feuillage exceptionnel. On peut aussi, dans un très grand jardin, planter plusieurs pieds tout le long d’une allée. Ce cheminement prendra alors une toute autre dimension, et un style à la fois élégant et romantique. Espacez suffisamment les arbres pour qu’ils ne se gênent pas plus tard. Notons que cet arbre est non seulement très rustique, mais s’avère capable de pousser dans des sols ingrats, pierreux, secs en été. Le cèdre de l’Atlas se prête également très bien à la culture en bonzaï.
Le genre Cedrus rassemble seulement 3 à 4 espèces que l’on nomme communément en fonction de leur lieu d’origine : cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica), de l’Himalaya (Cedrus deodara), du Liban (Cedrus libani) et de Chypre (Cedrus libani subsp. brevifolia syn.Cedrus brevifolia). Ces espèces de résineux réparties depuis le Maroc jusqu’à l’Himalaya offrent des silhouettes remarquables qui sont pyramidales puis qui évoluent, excepté chez le cèdre de l’Himalaya, vers un port tabulaire caractéristique suite au fléchissement de la flèche.
Dans la nature, le cèdre de l’Himalaya peut culminer à 75 m alors qu’il ne dépasse pas 15 à 20 m en culture, tout comme les autres cèdres atlantica et libani. Les formes à feuillage doré (Cedrus deodara ‘Aurea’, ‘Kelly Gold’) se limitent à 8-10 m de hauteur sur 3 de diamètre et les formes pleureuses (Cedrus atlantica ‘Glauca Pendula’, Cedrus deodara ‘Pendula’), entre 3 et 5 m de haut pour une extension de 10 à 15 m !
Il va sans dire que la plantation d’un cèdre demande réflexion car il serait dommage de devoir couper un spécimen aussi précieux que remarquable, après toutes les années nécessaires à son développement. Comme on l’a vu, il existe des cultivars à port étroit adaptés aux petits jardins. Songez aussi qu’il est possible de faire pratiquer une éclaircie du houppier par un grimpeur-élagueur apte à pratiquer une taille douce. Cet art de la taille évite de dénaturer la silhouette de l’arbre tout en facilitant la pénétration du vent, diminuant ainsi les risques d’arrachage de l’arbre.
Ces conifères sont peu exigeants en matière de sol et de climat. S’ils poussent plus vite en sol fertile, profond et frais, ils s’accommodent de conditions beaucoup moins favorables et de la sécheresse estivale une fois établis.

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